Marseille et l'Arménie, une histoire commune de solidarité et de coopération
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Comme chaque année, Marseille rend hommage aux martyrs arméniens. À partir du mardi 22 avril, le palais du Pharo s'illumine aux couleurs de l'Arménie. Le 24 avril 2025 est la journée officielle de commémoration des 110 ans du génocide des Arméniens.
La migration arménienne, partie intégrante de l'histoire marseillaise
Marseille entretient des liens très forts avec l’Arménie, abritant l’une des plus importantes communautés arméniennes de France. L’histoire de cette migration fait partie intégrante de l’histoire de Marseille. Elle a laissé des traces dans la structure des quartiers, dans le monde du sport, dans l’engagement politique et même dans les recettes de cuisine.
En novembre 1922, Marseille devient la première ville refuge des Arméniens, chassés de leurs terres ancestrales à la suite du génocide de 1915-1916. L’accueil des rescapés, est dans un premier temps pris en charge par la petite colonie arménienne constituée de négociants établis depuis la fin du XIXe siècle. Puis, face à l’afflux de plus en plus important de nouveaux immigrants arméniens au statut d’apatrides, les autorités municipales et ministérielles décident de placer les plus démunis dans des camps militaires désaffectés.
Marseille, mais plus généralement la France, et l’Arménie nourrissent une amitié enracinée dans l’histoire. Au cours des 30 ans de l’indépendance de l’Arménie, les relations bilatérales sont notamment marquées par la reconnaissance du génocide des Arméniens par la France en 2001.

Des liens humains, culturels et économiques
Depuis l’accord de coopération signé entre Marseille et Erevan en 1992, l’engagement réciproque n’a cessé de se renforcer. Des liens humains, culturels et économiques unissent les deux villes, nourris par une histoire commune et une volonté réciproque de bâtir un avenir meilleur.
En 2022, la Ville de Marseille a rendu hommage au peuple arménien en présentant, du 21 au 25 novembre 2022 l'exposition "1922 : l'accueil des Arméniens à Marseille". L’année suivante, Michèle Rubirola, première adjointe au Maire de Marseille, s'est rendue à la frontière de la République du Haut-Karabagh (Artsakh) pour accompagner un convoi humanitaire à l’initiative du Conseil de coordination des organisations arméniennes de France (CCAF).
Le 28 février dernier, une nouvelle preuve de ce lien d’amitié et de solidarité a été actée. Le Conseil municipal a ainsi voté à l’unanimité son jumelage avec Erevan, capitale de l’Arménie. Ce jumelage représente une promesse d’échanges approfondis, durables et sincères entre les municipalités et les citoyens.
Marseille est une ville profondément attachée à ses valeurs de solidarité et d’ouverture. Alors que l’Arménie traverse des périodes de tensions et de bouleversements, Marseille se tient aux côtés de cette nation amie. Le Maire de Marseille, Benoît Payan, se rendra en Arménie, pour renforcer les collaborations avec le peuple arménien, et signer le serment de jumelage.