Le changement climatique n’est plus une menace mais un fait. Pour autant, des solutions existent et parmi elles, remettre la nature au cœur de la ville. Casser le béton pour donner plus de place au vert et laisser l’eau s’écouler, ajouter des arbres à la fois pour la fraîcheur, la dépollution et la sauvegarde de la biodiversité, c’est ce que la Ville de Marseille s’emploie à faire. 

Marseille s'habille de vert

Réhabilitations d’espaces verts, ouvertures de parcs et jardins, végétalisations de l’espace urbain… Marseille s’habille de vert. Entourée de collines, bordée par les calanques et tournée vers la mer, Marseille compte aussi 414 parcs, jardins et squares. Depuis 2020, la Ville a d'ores et déjà créé ou rénové 26 grands parcs et 28 squares.

Elle préempte par ailleurs des lieux frappés d’emplacements réservés pour créer des espaces verts. C’est le cas par exemple pour les parcs de la Porte d’Aix et de Bougainville (3e), pour la Plaine des sports et des loisirs (14e) ou le parc de l’Annonciade (15e). Une politique qu’elle met aussi en place pour sauvegarder des espaces agricoles urbains comme tout récemment le domaine du Vallon des Hautes-Douces (11e).

En tout, Marseille compte 12 hectares de nature supplémentaires depuis 2020, auxquels s’ajouteront plus de 21 hectares avec notamment le parc de l'Annonciade (15e) en 2026, la seconde partie du parc de Bougainville (3e) en 2027 ou le parc des Aygalades (14e) à horizon 2031.

© Sophie Guillermain - Ville de Marseille

La renaturation, c'est quoi ?

Depuis 2020, la Ville choisit la renaturation. Un terme un peu barbare qui désigne une gestion écologique des espaces verts, pour se rapprocher le plus possible des paysages naturels locaux : préférence pour des espèces végétales méditerranéennes (garrigue, chênes verts, pins d’Alep…) et reproduction de leur milieu naturel (où elles sont plantées et comment elles interagissent), sans pour autant oublier les végétaux d’autres pays soumis au climat méditerranéen.

La stratégie de renaturation est à l’œuvre depuis 2020. Rénover les parcs et jardins afin de laisser la nature s’exprimer davantage, tout en accueillant plus de biodiversité et en requalifiant les usages. Cette stratégie prévoit la rénovation de parcs et de squares, ainsi que la renaturation de sites dégradés. 4 à 5 jardins de secteur seront restaurés par an, soit 5 hectares depuis 2020 et 2,5 hectares à venir d'ici 2025.

La renaturation va donc au-delà d'une simple replantation et vise à améliorer le fonctionnement écologique des espaces verts, en améliorant les habitats pour la faune locale, la gestion des eaux pluviales et du cycle de l'eau, et en créant des îlots de fraîcheur urbain, entre autres. Cette approche permet une meilleure adaptation au changement climatique, et améliore le cadre de vie des citadins en les reconnectant avec la nature locale. 

Cette stratégie de renaturation et désimperméabilisation permet donc de transformer les espaces verts dégradés en véritables atouts écologiques et paysagers pour la ville, tout en les rendant plus résistants aux futures perturbations.

Marseille, ville nature, en chiffres 

• 100 000 arbres plantés depuis 2020; 308 000 arbres plantés d’ici 2029
• 10 400 arbres dans les 470 écoles marseillaises 
• 270 écoles disposent de jardins pédagogiques 
• 26 parcs et jardins créés ou rénovés depuis 2020
• 90 jardins collectifs sur le territoire marseillais; 10 nouveaux jardins collectifs depuis 2020 
• 205 adresses certifiées "Rue Jardin" 
• 300 Friches Urbaines Naturelles municipales