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Un territoire à protéger

Un territoire à protéger

Description

Les paysages du massif des Calanques ont été classés en 1975 et 1976 pour la partie marine (jusqu'à 500 m du littoral).  L'idée d'un parc national des Calanques a commencé à germer en 1999 avec la création du Groupement d’intérêt public (GIP) des Calanques.

La nécessité de protéger le massif, son patrimoine et sa biodiversité exceptionnelle s'est finalement concrétiséee le 18 avril 2012 avec la création du Parc national des Calanques, 10e parc national français.
Par la majesté d­e leurs falaises calcaires et par la transparence et les jeux de couleurs de leurs fonds marins, les calanques sont un espace de ressourcement, d’évasion et de liberté.

 

Patrimoine écologique

Les calanques sont avant tout un espace sauvage remarquable par la diversité des paysages marins et terrestres. Derrière une image de roches sans vie, séchées par le soleil, balayées par le vent et les embruns, le littoral des calanques est un écrin de nature, riche et méconnu, aux portes de la deuxième ville de France.
Située dans la zone la plus aride de France, la vie sauvage y est pourtant bien représentée : on y retrouve 11 % des plantes vasculaires (tous les végétaux sauf les mousses, les lichens et les algues) recensées sur le territoire national.

Plus d'un tiers des habitats naturels terrestres et marins du secteur "Calanques et archipel de Riou" sont désignés par le Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel (CSRPN) comme des espaces de très haut intérêt biologique et près de la moitié sont reconnues d'intérêt européen (Réseau Natura 2000). 
Certaines espèces comme la Sabline de Provence (qui vit entre Marseille et Toulon) ou l’Orpin du littoral sont propres à ce massif.

La faune sauvage des calanques présente d’autres éléments notables comme le Lézard ocellé, le plus grand lézard d’Europe qui connaît un fort déclin actuellement, tout comme de nombreuses espèces marines rares et menacées.

Les épaves constituent elles aussi des paysages sous-marins remarquables par une faune "fixée" ainsi que par l’ambiance et le mystère qu’elles dégagent.

 

Patrimoine culturel

Les falaises calcaires monumentales sont creusées de nombreuses grottes. L'une d'entre elles, immergée, renferme un précieux trésor : la grotte Cosquer et ses peintures préhistoriques constituent un sanctuaire majeur de l'art pariétal au niveau mondial. 

Composante légendaire de la culture marseillaise,  les quelques cabanons qui se serrent dans certaines calanques se situent essentiellement en périphérie du site, ce qui contribue à l'impression de paysage "naturel".
L'occupation des calanques remonte au Paléolithique. Les paysages actuels sont issus d’une dynamique conjointe entre les activités humaines et l’évolution naturelle des milieux.

 

Un territoire fragile

Le développement du tourisme et la proximité des agglomérations engendrent des pressions multiples et intenses sur le littoral, qui s’accentuent à un rythme régulier et pèsent sur la biodiversité et la qualité de nos milieux.

La croissance de la fréquentation marine et terrestre se traduit par des dégradations avérées du milieu naturel :

  • érosion du sol
  • régression de l’herbier de posidonie
  • pollution de l’eau des fonds des calanques... 


Avec plus d'1,3 million de visiteurs par an (sur terre et en mer) sur 7 200 hectares, le site classé des calanques est un des lieux les plus visités de France, ce qui suppose la nécessité de mieux gérer cette surfréquentation. 

Ce milieu est particulièrement sensible aux incendies :  il y a un grand feu en moyenne dans les calanques tous les 15 ans contre un tous les 25 ans pour le département des Bouches-du-Rhône.
Le dernier grand incendie, en 1990, a détruit 3 500 hectares sur les 6 600 hectares du périmètre Natura 2000. ­Sécheresse et vents violents accentuent les risques.

La pollution résiduelle des eaux de mer est un autre facteur préoccupant. En dépit des efforts conséquents de modernisation des stations d’épuration littorales – notamment la station Géolide à Marseille - les rejets des agglomérations restent la principale source de pollution marine. 
Ainsi, à l'intérieur du site classé des calanques (2 200 hectares à 500 m des côtes) 20% des habitats marins sont en “bonne santé” et seulement moins de 2% en “excellente santé” (état de conservation biologique“défini par Natura 2000).

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Parc national des Calaques : les liens utiles