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"Oh mes gâtés" : une campagne pour sensibiliser aux risques de la surexposition des écrans

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"Oh mes gâtés" : une campagne pour sensibiliser aux risques de la surexposition des écrans

Dernière mise à jour :

Oh mes gâtés est une campagne de prévention de la Ville de Marseille, élaborée en partenariat avec le Conseil Municipal des jeunes pour informer sur les risques de la surexposition aux écrans pour la santé. 

De septembre 2023 à mai 2024, dix jeunes élus, accompagnés par le service de santé publique  de la Ville de Marseille ont élaboré une campagne de communication sur les risques pour la santé de la surexposition aux écrans. Avec le soutien technique de l'association Lève les yeux, ils ont choisi de traiter six thématiques et ont proposé pour chacune un visuel, un slogan et un message de prévention. Ils ont souhaité s'adresser aux jeunes mais aussi aux adultes et aux familles. 

 

Favoriser une prise de conscience et agir en prévention

Particulièrement mobilisée sur le sujet, la Ville de Marseille tient à favoriser une prise de conscience et à agir en prévention pour promouvoir un usage raisonné des écrans afin d'en limiter les risques pour la santé. Jeudi 26 septembre, un colloque ouvert aux professionnels et au grand public a ainsi été organisé autour de cette problématique.

 

 

Quels impacts des écrans sur la santé ? Comment prévenir les risques ? 

 

Les risques d’altération de la qualité du sommeil

Le sommeil est fragilisé car l’usage des écrans retarde l’heure du coucher et maintient le corps et l’esprit dans un état d’excitation. Les écrans dégagent une lumière appelée lumière bleue, qui modifie le cycle circadien responsable du cycle du sommeil en retardant la sécrétion de mélatonine, hormone normalement produite lors de la baisse de luminosité en soirée. Le manque de sommeil à long terme a des effets nocifs sur la santé somatique et la santé mentale. 

 

Il est recommandé de dormir 8h par jour et pour cela, il est préférable d’éteindre tous les écrans une heure avant le coucher.

Le risque de surpoids et d’obésité

 

La sédentarité, définie comme le temps éveillé passé assis ou allongé, ne cesse d’augmenter à mesure qu’augmente le temps passé devant les écrans, surtout chez les plus jeunes qui ont tendance à faire moins de sport. Une sédentarité trop importante représente un risque accru de surpoids, qui est un facteur de développement de maladies chroniques (maladies cardiovasculaires, diabète).

Il est recommandé de réduire son temps d’écrans à deux heures maximum par jour et d’augmenter son temps d’activité physique en pratiquant une activité, y compris la marche, au moins 1 heure par jour.

Le risque de développement de troubles cognitifs et de troubles du comportement

Il a été prouvé que retarder l’âge de la première exposition aux écrans permet un meilleur développement du cerveau. 

 

Un usage excessif des écrans a des impacts aujourd’hui prouvés scientifiquement sur le développement du cerveau des bébés, des enfants et des adolescents. Passer trop de temps devant les écrans entraîne des troubles de l’attention, de la concentration, de la mémoire, de l’acquisition du langage et diminue les capacités d’apprentissage. Un usage excessif peut aussi engendrer une baisse de l’empathie et de l’intérêt pour les relations humaines.

Des mécanismes sont en effet utilisés par certains réseaux sociaux et plateformes pour capter l’attention des jeunes. Ces mécanismes créent une dépendance contre laquelle les enfants et les jeunes ne peuvent pas lutter. Ainsi, ces derniers ne vont plus pouvoir contrôler leur comportement et peuvent réagir avec des émotions négatives, parfois spectaculaires si on retire les écrans (colères, crises). La surexposition aux écrans isole également les enfants qui peuvent ensuite avoir du mal à entrer normalement en relation avec d’autres enfants.

Toutes les autorités scientifiques recommandent zéro écran avant 3 ans depuis de nombreuses années et le moins possible avant 5 ans. Au delà de 5 ans, un contrôle des parents est indispensable aussi bien pour limiter le temps passé devant les écrans que pour surveiller les contenus, y compris pendant l’adolescence, période de vulnérabilité psychique.

Le risque de développement de troubles de la santé mentale lors de la pré-adolescence et de l’adolescence

​L’ensemble des études scientifiques récentes démontrent des corrélations entre la surexposition aux écrans et l’estime de soi, l’anxiété et l’isolement. Chaque like, partage ou commentaire agit comme une récompense, amenant notre cerveau à sécréter de la dopamine, ou hormone du plaisir.

 

Le problème est que ce système de récompense est basé sur la comparaison sociale et physique et la mise en scène de sa vie privée, ce qui a des impacts sur la santé mentale des utilisateurs. Ces derniers peuvent se sentir diminués en comparaison de la vie des autres. Ce risque de perte d’estime de soi, aussi bien au niveau spirituel que sur le plan de l’apparence physique est d’autant plus fort au moment de l’adolescence où l’identité des jeunes est en construction.Les algorithmes de certaines applications destinées aux jeunes peuvent engendrer des troubles d’anxiété, des comportements d’automutilation (scarification notamment) et dans certains cas des tentatives de suicide. Les jeunes filles de 11 à 15 ans sont particulièrement concernées par cet enjeu.

Pour limiter le risque, il est important d’informer et de sensibiliser les pré-adolescents et les adolescents aux mécanismes qui entraînent une dépendance aux écrans, de maintenir un lien avec eux en dialoguant sur leurs usages des écrans afin de les aider à prendre de la distance. Il est important aussi que les adultes montrent l’exemple et diminuent eux aussi leurs temps passé devant les écrans. Il est important de passer du temps en famille, entre amis et de s’encourager mutuellement à déconnecter.

Le risque de développement de psychotraumatismes

​Les écrans exposent les jeunes à des contenus choquants et violents de plus en plus précocement. 

 

Par ailleurs, si le harcèlement a toujours existé, les écrans amplifient ce phénomène. Sans compter que les problèmes rencontrés dans l'enceinte scolaire se poursuivent à la maison et prennent une ampleur colossale dans le monde virtuel.

Il est recommandé d’attendre si possible jusqu’à 15 ans, âge de la majorité numérique pour acquérir un smartphone. Retarder l'âge du premier smartphone permet de protéger les plus jeunes. Il est également recommandé d’installer un contrôle parental sur les différents terminaux (ordinateur, tablette, smartphone) afin de limiter les risques d'exposition des enfants à des contenus choquants.

Le risque pour la vision

​Les écrans contribuent particulièrement à la multiplication des cas de myopie notamment à cause de leur lumière artificielle et bleue et de la taille réduite des terminaux utilisés à proximité de l’œil. Il existe actuellement une véritable épidémie de myopie au niveau international en raison de la surexposition aux écrans.

 

Il est recommandé de privilégier des activités en plein air et sans écrans, exposant à la lumière naturelle, afin de réduire les risques de myopie.

 

 

RESSOURCES :