Berty Wild naît en 1893 à Marseille dans une famille bourgeoise et protestante d’origine suisse.

Domiciliée 140 rue Sainte, scolarisée au Lycée Montgrand, elle devient, en 1914, infirmière au Grand Lycée (Lycée Thiers) transformé en hôpital militaire.

Elle épouse, en 1918, à Rotterdam, le financier Frédéric Albrecht, le suit à Londres, puis choisit de s’installer à Paris avec ses deux enfants.

Militante féministe, elle édite, en 1933, la revue "Le Problème sexuel" qui défend le droit à l’avortement.
 

Mobilisée contre le fascisme et le nazisme, elle accueille des réfugiés allemands, puis des républicains espagnols.

Pendant l’été 1940, surintendante aux usines Fulmen repliées à Vierzon, elle fait passer la ligne de démarcation à des prisonniers évadés.

Fin 1940, elle rejoint, à Vichy, Henri Frenay, rencontré en 1934. Pour lutter contre l’Occupation, tous deux, à partir de Lyon, organisent clandestinement le "Mouvement de Libération nationale", puis Combat, dont elle crée le service social.

Arrêtée par la police de Vichy en 1942, Berty Albrecht entame une grève de la faim. Condamnée à 6 mois de prison, elle simule la folie. Internée en hôpital psychiatrique, elle s’en évade et reprend ses activités clandestines. Capturée, à Mâcon, par la Gestapo, transférée à la prison de Fresnes, elle se pend dans sa cellule le 31 mai 1943 après avoir été torturée.
 

Inhumée au Mont-Valérien, elle est l’une des six femmes compagnons de la Libération.